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Test e-mail notification. Wee!

/* some sample code */
i=0;
char* s = "this world bites";
char y = 'z';
int* j = 1, 2, 3;
for (x=i; x <= 10; x++) {
sx = (char) x;
}
return(0);

int* j = [1, 2, 3]; for (x=i; x <= 10; x++) { s[x] = (char) x; }

-Robin

[square bracket stuff](bracket stuff)

Les leçons Wave continuées (deuxième partie):

Rédigées par la klaku, avec l'aide de lojbanistes variés. Basée sur le travail de la .kribacr. Printemps 2013.

Traduites de l'anglais vers le français par lomicmenes et les utilisateurs de duolingo.com.

C'est la deuxième page des leçons Wave continuée. Si vous avez raté la première partie, ou que vous voulez y retourner, cliquez sur ces quatre mots.. Vous pouvez aussi allez à la troisième partie en cliquant sur ce lien, si vous en avez envie.

{ALINK(aname=le_on17)}Leçon 17 (de petits mots assortis)No image specified. One of the following parameters must be set: fileId, randomGalleryId, fgalId, attId, id, or src.
Leçon 18 (citations)

!!Leçons de lojban - Leçon dix-sept (De petits mots assortis)

Et après ce troisième chapitre vous en savez un bout sur les sumti lojbans. Après une longue période d'apprentissage rigoureux et systématique, quoi de mieux que cette leçon dans laquelle je parle de mots que je n'ai pas pu, ou pas voulu introduire plus tôt ? Voici donc quelques petits mots très utiles :

Les cmavo suivants sont des mots elliptiques. Je crois que le premier ne vous est pas inconnu.
zo'e - sumti elliptique
co'e - selbri elliptique
do'e - sumtcita elliptique
ju'a - attitudinal d'évidence elliptique
do'i - variable de parole elliptique
ge'e - attitudinal elliptique

Tous agissent grammaticalement comme un cmavo du type qu'ils représentent, mais ils ne contiennent aucune information et peuvent être très pratiques si vous êtes paresseux et n'avez pas besoin de spécifier quoi que ce soit. Il y a toute fois quelques détails à éclaircir:

zo'e doit faire référence à quelque chose qui a une valeur non nulle. "Aucune voiture" ou "rien" par exemple ont une valeur nulle ou pas de valeur et ne peuvent donc être remplacé par zo'e. Ceci, parce que sinon n'importe quel selbri pourrait être identique à sa négation, si l'un des sumti était remplacé par un zo'e n'ayant aucune valeur.
ge'e ne signifie pas que vous ne ressentez aucune émotion, mais que vous ne ressentez rien qui mérite d'être mentionné sur le moment. C'est la même chose que "ça va". ge'e pei demande une émotion elliptique et est une bonne traduction pour "Comment ça va ?".
co'e est pratique quand on a besoin d'un selbri dans une construction pour des raisons grammaticalles, comme dans la définition de tu'a dans la leçon précédente.
ju'a ne change pas la valeur de vérité ou l'appréhension subjective du bridi, rien de ce genre. En fait il ne fait essentiellement rien. Quoi qu'il en soit, ju'a pei, "Sur quoi te bases-tu pour dire ça" est bien utile.
do'i est vraiment utile. Très souvent quand on se référence à une parole ou une conversation avec des mots comme "ça" ou "c' " , on veut do'i.
Si on attache plus de sumti à un selbri qu'il n'a d'emplacement, le dernier sumti a un sumtcita implicite do'e devant lui.

Ensuite il y a le mot zi'o avec lequel on peut remplir un emplacement pour sumti, pour le supprimer d'un selbri. lo melbi be zi'o par exemple, est simplement "Quelque chose de beau", et n'inclut pas le x2 habituel de melbi, qui est l'observateur qui juge de la beauté de quelque chose. Ca peut donc vouloir dire quelque chose comme "Objectivement beau". Cela ne signifie pas que rien ne remplit l'emplacement qui est supprimer, mais que l'emplacement lui-même n'existe plus pour le selbri.Utiliser zi'o avec un sumtcita donne des résultats étranges. Formellement, chacun devrait annuler l'autre. En pratique, ce sera probablement compris comme un moyen explicite d'indiquer que le sumtcita ne s'applique pas comme dans : mi darxi do mu'i zi'o - "Je t'ai frappé, avec ou sans raison".

Puis il y a le mot jai. C'est un de ces petits mots sympas, difficile à appréhender, mais simple à manipuler une fois qu'on les connait. Il a deux fonction similaires mais distinctes. Les deux concerne la transformation de selbri, comme se.
jai transformation de selbri : transforme un sumtcita ou une abstraction non spécifiée en x1. Utiliser avec fai
fai marqueur de place d'un sumti. Fonctionne comme fa. A utiliser avec jai
La première utilisation grammaticale qu'on peut en faire est jai {sumtcita} {selbri}. Cela change les emplacements du selbri, de telle façon que l'emplacement du sumtcita devient le x1 du selbri, et l'ancien x1 du selbri est supprimé et seulement accessible en utilisant fai, qui fonctionne comme fa. On peut le voir avec cet exemple:
gau - sumtcita (pour gasnu) "le bridi est à propos/avec l'agent actif {sumti}"
do jai gau jundi ti fai mi. - "Tu portes ceci à mon attention". Le nouveau selbri jai gau jundi, a la structure "x1 attire l'attention sur x2". x1 et x2 sont remplis par do et ti. fai est alors le marqueur de place de l'ancien x1, celui qui faisait attention, et est rempli avec mi. Ce mot peut-être vraiment pratique et a de nombreuses utilisations. Un bon exemple est les sumti descriptifs. On peut, par exemple faire référence à "la méthode de l'action volontaire" par lo jai ta'i zukte.
ta'i: sumtcita (dérivé de tadji) "bridi est accomplit par la méthode {sumti}"
Pouvez-vous déduire la phrase lojbane classique do jai gau mo signifie ?

Réponse: “Qu'est-ce que tu fais ?”

L'autre fonction de jai est plus facile à expliquer. Il transforme simplement le selbri de façon que le sumti en x1 reçoive un tu'a devant lui (ko'a jai broda = tu'a ko'a broda). En d'autres termes, jai transforme le selbri en construisant une abstraction elliptique à partir du sumti en x1, et en remplissant ensuite x1 avec l'abstraction au lieu du sumti. De nouveau, l'emplacement x1 original est accessible avec fai.
Un utilisateur très actif du canal IRC lojban dit souvent le gerku pe do jai se stidi mi, pour utiliser un exemple quelconque de sumti en x1. Que dit-il ?
stidi: "x1 suggère x2 à x3"

Réponse: “Je suggère (quelque chose à propos de) ton chien”

Jusqu'ici vous avez appris à transformer les bridi en selbri, les selbri en sumti et les selbri en bridi vu que les selbri sont en eux-même des bridi. Il manque une dernière fonction pour transformer les sumti en selbri. C'est le rôle du mot me. Il transforme un sumti en un selbri avec la structure "x1 fait partie de ce à quoi renvoie SUMTI".
me: transforme un sumti en selbri. x1 fait partie de ce à quoi renvoie SUMTI".

me est immensément utile afin de dire des choses telles que “une belle Chrysler”. En utilisant un tanru, comment dirait-on cela?

Réponse: lo melbi me la .kryslr.

Et pour finir 3 mots pour corriger une erreur dans son discours… Ou 3 mots lojban pour formaliser le baffouillement.
si - suppression: Efface uniquement le dernier mot.
sa - suppression: Efface jusqu'au prochain cmavo exprimé.
su - suppression: Efface le discours en entier.
La fonction de ces mots est évidente: Ils effacent les mots qui n'auraient jamais du être dit. Ils ne fonctionne pas à l'intérieur de certaines citations (Toutes sauf lu…li'u), sinon ils seraient impossible de citer ces mots. Plusieurs si à la chaîne effacent plusieurs mots (1 mot effacé pour chaque si).
!!Leçons de lojban - leçon dix-huit (citations)
Une des propriétés importantes voulues dans la conception du lojban est l'isomorphisme audio-visuel. Cela signifie que tout ce qui est exprimé à l'écrit doit l'être aussi à l'oral et vice versa. En conséquence toutes les marques de ponctuations doivent être prononcées. Le lojban a donc une grande quantité de mots servant à la citation d'autres mots. Tous ces mots-guillemets transforme un énoncé en sumti. Commençons par les plus simples:

lu Mot-guillemet: Commence une citation grammaticalement correcte
li'u Mot-guillemet: Finit une citation grammaticalement correcte

L'énoncé à l'intérieur de la construction lu…li'u doit être grammaticalement correct pris isolément. Cette construction peut servir à citer tous les mots lojban à quelques exceptions prêt, la plus évidente étant li'u.


Réponse possible: zo pu cmavo ma'oi ba

Leçons de lojban - leçon dix-neuf (les nombres)

Souvent, lorsqu'on apprend une langue, une des premières choses qu'on voit c'est comment compter. Ce qui est plutôt étrange, puisqu'il ne sert à rien de connaître les nombres si on ne sait pas parler de ce à quoi ils s'appliquent. C'est une première raison pour laquelle ils arrivent si tard. L'autre raison est que, si les nombres en eux-mêmes sont faciles à apprendre, la façon de les appliquer aux sumti n'est pas évidente. Mais nous verrons cela dans une leçon future.
Avant toutes choses, vous devez savoir que les nombres n'ont pas de grammaire interne. Cela signifie que toutes les suites de nombres ont le même statut pour la grammaire lojban, même une suite qui n'a aucun sens. De ce fait, il y a toujours une ambiguïté pour savoir si une suite de nombre a du sens ou pas. Quoi qu'il en soit il y a des façons prévue d'utiliser les nombres et en dévier peu être problématique.
Apprendre tous les nombres lojbans irait bien au delà du but de cette leçon, qui se contentera de vous présenter ce qui est normalement utilisé dans les textes. La grande famille des cmavo mathématiques sont appelés mekso (lojban pour « expression mathématique »), et sont largement inusités du fait de leurs complexité et du caractère douteux de leur avantage sur ce qu'on appelle les bridi mathématiques.

Commençons avec les nombres lojban les plus ordinaires, de zéro à neuf:

zéroundeuxtroisquatrecinqsixsepthuitneuf
noparecivomuxazebiso

On peut remarquer le schéma de voyelle a-e-i-o-u (sauf pour no) et qu'il n'y a pas deux fois la même consonne pour deux chiffres différents.
Pour les nombres plus grands que neuf, on aligne les « chiffres » comme dans une numération de position:
vo mu ci – quatre cent cinquante-trois (453)
pa no no no no – dix mille (10 000)

Il y a aussi un cmavo, xo, pour demander « Quel nombre ? ». La réponse à une telle question peut-être juste le nombre correspondant, ou bien une construction numérique, comme nous le verrons plus loin.
ci xo xo xo – « Trois mille combien ? » (3???)
xo – question « Quel nombre/chiffre ? » – peut-être utilisé comme un chiffre pour demander quel est le chiffre correct.

Le mot expérimental xo'e est parfois utilisé pour signifié un chiffre non explicité. Il n'est toutes fois pas officiel.
ci xo'e xo'e xo'e – Trois mille quelque chose.
xo'e – chiffre/nombre elliptique
Comme toutes les chaînes de nombres ont le même statut grammatical, xo'e peut aussi bien représenter un chiffre que plusieurs.

Ensuite il y a les chiffres hexadécimaux de A à F. Par défaut le lojban fonctionne en base 10, mais quand on rencontre les chiffres hexadécimaux, on peut supposer qu'on travaille en base seize:

daufeigaijaureixei vai
10(A)11(B)12(C)13(D)14(E)14(E)15(F)

Oui il y a deux mots pour E. rei est le mot officiel (Tous les cmavo de trois lettres commençant par x sont expérimentaux). xei a été proposé pour éviter la confusion avec re.

On peut spécifier la base numérique avec ju'u. On utilise ju'u entre le nombre dont on veut spécifier la base et la base elle-même exprimée en base 10.
"dau so fei no ju'u pa re'' – A9B0 en base 12

Et maintenant les fractions. Elles sont habituellement exprimées à l'aide d'une virgule décimal : pi.
pi – virgule décimale (ou virgule de la base dans laquelle vous êtes)
pa re pi re mu – douze virgule vingt-cinq (12,25).
S'il n'y a pas de nombre avant ou après la virgule on suppose que cela vaut pour zéro.
A côté de pi il y a le séparateur de nombre pi'e, soit pour séparer les chiffre dans une base supérieure à seize, soit dans un système de numération sans virgule, par exemple pour exprimer le temps en heures, minutes, secondes.
pa so pi'e re mu pi'e no ju'u ze re – dix-neuf, vingt-cinq, zéro en base vingt-sept (JP0 en base 27).
re re pi'e vo bi – vingt-deux, quarante huit (22:48)

Il y a aussi des nombres qui ne sont pas mathématiques, mais plutôt subjectifs ou relatifs. Leur comportement est presque exactement le même que celui des précédent, sauf qu'il ne peuvent se combiner pour faire des nombres plus grands.

roso'aso'eso'iso'oso'u
touspresque tousla plupartbeaucoupcertainspeu

Quand ils sont combinés avec les nombres précédents, ils donnent un second verdict à propos de la taille du nombre:
mu bi so'i sai – Cinquante-huit, ce qui est vraiment beaucoup.
Ils ne doivent donc pas être placés au milieu d'une chaîne de nombres.
Placés après pi ils signifient la taille d'une fraction:
pi so'u – une petite partie de
pi so'o – une certaine quantité de
pi so'i – une grande partie de
pi so'e – la plupart de
pi so'a – presque tout de

Ensuite il y a des nombres très subjectifs - qui fonctionnent exactement comme les précédents.

du'emo'arau
troppas assezassez

Les cinq suivants dépendent du contexte – ils fonctionnent comme les précédents, sauf qu'ils prennent en compte le nombre suivant dans leur signification:

da'asu'esu'oza'ume'i
tout sauf nau plus nau moins nplus que nmoins que n
Où n est le nombre suivant. S'il n'y en a pas la valeur par défaut est « un ».

so'i pa re da'a mu – beaucoup, douze ce qui est tous sauf cinq.

Les deux derniers nombres ont une grammaire un peu plus complexe:
ji'i – approximation numérique
Quand ji'i est placé avant un nombre, le nombre entier est une approximation:
ji'i ze za'u rau ju'o – « Environ sept ce qui est plus qu'assez, certainement ».
Si ji'i est placé au milieu d'un nombre, seul les chiffres qui le suivent sont approximatifs. A la fin d'un nombre, il signifie que le nombre a été arrondi.
ki'o – séparateur de paquet de nombres. Milliers.
Ce n'est pas par hasard que ki'o ressemble au préfixe kilo. ki'o est d'abord utilisé pour séparer les paquets de trois chiffres dans les grands nombres:
pa ki'o so so so ki'o bi xa ze – 1 999 867
Si moins de trois chiffres sont placés avant ki'o, les chiffres présents sont ceux de plus faibles poids et les trous sont comblés par des zéros:
vo ki'o ci bi ki'o pa ki'o ki'o – 4 038 001 000 000
ki'o s'utilise de la même façon après une virgule.

Et c'est tout pour les nombres lojban. Comment ils s'appliquent aux sumti est un gros morceau qu'on laisse pour la leçon vingt-deux. Maintenant nous allons voir comment on les utilise dans un bridi. Un nombre est grammaticalement correct en lui-même puisqu'il peut-être la réponse à une question de type xo. Mais dans ce cas ils ne font partie d'aucun bridi. En général, quand un nombre s'intègre dans un bridi il a deux formes possibles : nombre pur ou quantité. Par exemple: « 42 est un nombre qui a une histoire intéressante » et « 42 chemins à parcourir, ça fait beaucoup ». On garde les quantités pour une prochaine leçon, pour l'instant intéressons nous aux nombres purs.
Un nombre pur est préfixé par li. li transforme un nombre en sumti et fait référence à l'entité mathématiques.
li – converti un nombre/une mekso en sumti
lo'o – fa'orma'o: termine un sumti commencé par li.
C'est généralement ce genre de sumti qui remplit le x2 de brivla comme mitre ou cacra.
mitre – x1mesure x2 mètres en dimension x3 selon le standard x4
cacra – x1 dure x2 heures (une par défaut) selon le standard x3

Essayer de traduire ceci:
le ta nu cinjikca cu cacra li ci ji'i u'i nai
Réponse: « grmpf, ça fait dans les trois heures que ce flirt dure. »
Comment compte-t-on jusqu'à trois en lojban ?
Réponse: li pa li re li ci

Pour finir cette leçon nous allons voir les selma'o MAI et MOI.
MAI ne contient que deux mots, mai et mo'o. Les deux transforment un nombre en un ordinal qui obéit aux mêmes règles que les attitudinaux. Les ordinaux sont utilisés pour diviser un texte en segments numérotés, comme des chapitres et des parties. La seule différence entre mai et mo'o est que mo'o s'applique à de plus grande subdivisions, permettant deux niveaux de découpage du texte, par exemple en chapitres énumérés avec mo'o et sections avec mai. Remarque : comme avec MOI les nombres sont utilisés directement sans li.
mai – Converti un nombre en ordinal. Echelle inférieure.
mo'o – Converti un nombre en ordinal. Echelle supérieure.

Il y a cinq cmavo dans la selma'o MOI, et tous transforment n'importe quel nombre en selbri.
moi – transforme un nombre n en le selbri: x1 est n-ième membre de l'ensemble x2 selon l'ordre x3.
Exemple: la lutcimin ci moi lo'i ninmu pendo be mi le su'u lo clani zmadu cu lidne lo clani mleca – « Lui-Chi Min est la troisième de mes amies selon l'ordre: Les plus grandes précèdent les moins grandes ».
Remarque: quand on spécifie une séquence, il est généralement admis que si une abstraction introduite par ka (leçon vingt-neuf) est utilisée comme sumti, les membres sont ordonnés de celui avec la plus grande valeur dans cette propriété à celui avec la moins grande valeur. Donc le x3 de la phrase précédente peut ce raccourcir en lo ka clani.
lidne – x1 est avant x2 dans la séquence x3
clani – x1 est long en dimension x2 selon la norme x3
zmadu – x1 est plus grand que x2 selon la propriété x3, de la quantité x4
mleca – x1 est plus petit que x2 selon la propriété x3, de la quantité x4

mei – transforme un nombre n en le selbri: x1 est une masse extraite de l'ensemble x2, ayant les n éléments x3
Remarque: x3 est supposé être des individus, x2 un ensemble et x1 une masse.
Que signifie mi ci mei ?
Réponse: « Nous sommes un groupe de trois ».

si'e – transforme un nombre n en le selbri: x1 est n fois x2.
Exemple: le vi plise cu me'i pi pa si'e lei mi cidja be ze'a lo djedi – « Cette pomme, là, représente moins d'un dixième de ma nourriture pour une journée ».
Remarque: la définition officiel de si'e est « x1 est un n-ième de x2 » au lieu de « x1 est n fois x2 ». Mais tout le monde utilise cette définition alternative, la définition du dictionnaire va donc probablement changer.

cu'o – transforme un nombre n en le selbri: x1 a la probabilité n sous les conditions x2
Exemple: lo nu mi mrobi'o cu pa cu'o lo nu mi denpa ri – « L'événement que je meurs a une probabilité 1 sous la condition: j'attends que ça arrive » = « Il est certain que je vais mourir si j'attends assez longtemps ».
denpa – x1 attends x2, en l'état x3 avant de continuer x4.

va'e – transforme un nombre n en le selbri: x1 est en n-ième position sur l'échelle x2.
Exemple: li pa no cu ro va'e la torinon – « 10 est en dernière position sur l'échelle de Turin » ou « 10 est le maximum sur l'échelle de Turin »

Leçons de lojban - leçon vingt (bo, ke, co et autre mots de groupement)

Disons que vous soyez un important acheteur canadien d'ordinateur. Comment dites vous ça ? Pour une construction comme ça l'outil idéal est le tanru : mi vajni te vecnu kadno skami. En fait non, ça ne va pas. Les tanru sont groupés de la gauche vers la droite, donc ce tanru se comprend : ((vajni te vecnu) kadno) skami, un ordinateur pour des canadiens qui sont d'importants acheteurs. On peut un peu améliorer les choses en changeant l'ordre des selbri : mi vajni kadno skami te vecnu, je suis un acheteur d'ordinateurs pour canadiens importants... Mais ça ne va pas suffire. On ne peut pas non plus s'en sortir avec des connecteurs logiques, qu'on ne vera que plus tard de toutes façons. Le seul moyen de faire un tanru correct est de forcer les selbri à se grouper différemment.

Pour lier fortement ensemble deux tanru dans un groupement on peut placer le mot bo entre les deux : mi vajni bo kadno skami bo te vecnu se lit mi (vajni bo kadni) (skami bo te vecnu), ce qui ressemble à ce qu'on veut. Si bo est placé entre plusieurs selbri à la suite, ils sont groupés de droite à gauche : mi vajni kadno bo skami bo te vecnu se lit mi vajni (kadno bo (skami bo te vecnu)), je suis un important (canadien (acheteur d'ordinateur)), ce qui est encore meilleur.
bo Lie fortement ensemble deux selbri.

Comment diriez-vous « C'est une pomme jaune délicieuse » ?
kukte x1 est délicieux selon x2

Réponse : ti kukte pelxu bo plise

Et « C'est une grande pomme jaune délicieuse » ?


Réponse : ti barda kukte bo pelxu bo plise

Une autre façon de grouper les selbri est d'utiliser les mots ke...ke'e. On peut les voir comme un équivalent des parenthèses dans le paragraphe précédent. ke commence un groupe de selbri fortement liés, ke'e le termine.
ke - commence un groupe de selbri fortement liés
ke'e - termine un groupe de selbri fortement liés
La force de la liaison est la même que pour bo. Donc, mi vajni kadno bo skami bo te vecnu est équivalent à mi vajni ke kadno ke skami te vecnu {ke'e} {ke'e}.
Comment diriez-vous « Je suis un vendeur de maisons jaunes allemand » ?

Réponse: mi dotco ke pelxu zdani vecnu

Puisque que nous nous amusons avec la structure ordinaire des tanru, il y a un autre cmavo qui nous concerne. Si je veux dire que je suis un traducteur professionnel (je ne le suis pas), je peux dire mi fanva se jibri.
jibri x1 est un boulot de x2
fasybau x1 est du français utilisé par x2 pour exprimer x3
glibau x1 est de l'anglais utilisé par x2 pour exprimer x3
Si je veux maintenant dire que je suis un traducteur professionnel de l'anglais vers le français, je vais devoir jongler avec les be et les bei : mi fanva be lo fasybau bei lo glibau be'o se jibri, et le fait que c'est un tanru peut vite être perdu de vue dans le discours vu la complexité de la construction. Heureusement on peut utiliser co qui inverse les position d'un tanru, de sorte que le selbri de droite modifie le selbri de gauche : mi se jibri co fanva le fasybau le glibau est le même bridi que le précédent, mais beaucoup plus facile à comprendre. Remarquez que les selbri précédent le tanru remplirait les emplacements de se jibri alors que ceux qui suivent sont arguments de fanva''.
co Inverse les position d'un tanru. Chaque sumti précédent le tanru est argument de la partie modifiée, chaque sumti suivant est argument du modificateur.

co lie très faiblement les selbri, plus faiblement encore que dans un tanru sans modificateur, de sorte dans un construction avec co la partie la plus à gauche est toujours la partie modifiée et la partie la plus à droite, toujours le modificateur, même si ces parties sont elles-mêmes des tanru. Cela rend cette construction facile à parser : ti pelxu plise co kukte se lit ti (pelxu plise) co kukte, ce qui est équivalent à ti kukte pelxu bo plise. Cela implique qu'une construction ke...ke'e ne peut jamais enjamber un co

Les cmavo de la selma'o GIhA, les connecteurs logiques des queues de bridi, lient encore plus faiblement que co. Ceci de façon à éviter toute confusion sur quel selbri est lié à quel autre dans une construction avec GIhA. La réponse est simple : GI'A ne contient jamais de groupe de selbri.

Comment diriez-vous « Je suis un important acheteur canadien d'ordinateur » en utilisant co ?

Réponse : mi skami te vecnu co vajni kadno

A toutes fins utiles, la liste des groupeurs de selbri ordonnée selon la force de la liaison :

1. bo et ke..ke'e

2. les connecteurs logiques autres que la selma'o GIhA

3. tanru sans mot de groupement

4. co

5. GIhA

Le reste de la leçon laisse de côté les groupements pour s'intéresser à quelques mots utiles.

bo a une autre utilisation, a priori différente du groupement de selbri : il peut aussi lier un sumtcita à un bridi entier, de sorte que le contenu du sumtcita n'est plus un sumti, mais le bridi suivant entier. Voyons sur un exemple.
xebni x1 déteste x2
mi darxi do .i mu'i bo mi do xebni _ « Je te frappe, au motif que je te déteste. » Ici bo lie mu'i au bridi qui le suit.
C'est ici que la différence technique entre les sumtcita de « temps » et les autres est importante. Quand on lie un sumtcita normal à un bridi avec bo, cela signifie que d'une manière ou d'une autre ce bridi joue le rôle de sumti pour le sumtcita. Par contre, lier ba ou pu à un bridi a l'effet inverse. Pourquoi ? Parce que c'est comme ça ! Par exemple, dans le bridi mi darxi do .i ba bo do cinjikca, on pourrait croire que le second bridi est l'argument de ba, et que le premier bridi se passe dans le futur du second. Mais non. La traduction correct est ici : « Je te frappe. Ensuite tu flirtes. » Cette règle bizarre est le principal obstacle à l'unification de tous les sumtcita dans une seule classe. Une autre différence est que les sumtcita de « temps » peuvent être éludés, et s'appliquer quand même. C'est assez naturel, puisqu'on peut souvent supposer qu'un bridi prends place dans l'espace temps alors qu'on ne peut pas savoir si un sumtcita de BAI s'applique.

Le mot me'oi, non-officiel, est l'équivalent de me la'e zo'oi, ce qui signifie qu'il transforme le contenu du prochain mot en selbri. On l'utilise pour créer des brivla à la volée : mi zgana la me'oi X-files pour « Maintenant je regarde X-files ». Comme tous les mots-guillemets servant à citer le prochain mot ou le prochain cmavo, il n'est pas dans la grammaire officielle, mais il est de grande valeur pour le lojbanophone paresseux.

Le mot gi est une sorte de séparateur de bridi bizarre, semblable à .i, mais apparemment utilisé seulement dans deux types de construction : Le plus souvent avec un connecteur logique, que nous verrons dans la leçon vingt-cinq, mais aussi avec des sumtcita. Avec les sumtcita gi crée une construction utile mais rare :
mu'i gi BRIDI-1 gi BRIDI-2, qui est équivalente à BRIDI-2 .i mu'i bo BRIDI-1. En conséquence, l'exemple ci-dessus expliquant pourquoi je te frappe, peut s'écrire : mu'i gi mi xebni do gi mi darxi do, ou pour préserver l'ordre original, on peut transformer mu'i avec se : se mu'i gi mi darxi do gi mi xebni do.
C'est dans ce genre d'exemple que gi fait montre de sa polyvalence. Il ne sépare pas seulement les bridi comme un simple .i, il peut aussi séparer deux constructions à l'intérieur d'un bridi, de sorte que les constructions hors du champ de gi s'appliquent aux deux bridi. Sur un exemple c'est plus clair :
cinba x1 embrasse x2 à l'endroit x3

• Note de Ilmen: la construction gi...gi... est uniquement valide avec les sumtcita, donc j'ai dû corriger les exemples du paragraphe ci-dessous (en remplacant le premier %22gi%22 par %22ge%22). Peut-être ce paragraphe devrait-il être tout simplement supprimé ?
mi ge prami do gi cinba do laisse mi en dehors de la construction, et le fait donc s'appliquer aux deux bridi. On peut aussi le faire avec do qui apparait dans les deux bridi. mi ge prami gi cinba vau do. Remarque : vau est nécessaire pour que do ne soit pas compris dans le deuxième bridi.

Finalement nous pouvons écrire la première phrase plus brièvement : mi mu'i gi xebni gi darxi vau do, ou pour enlever même le vau, on peut écrire encore plus élégament : mi do mu'i gi xebni gi darxi

Leçons de lojban - Leçon vingt et un (COI)

Dans cette leçon vous aller vous familiariser avec les vocatifs, ou ma'oi coi. Ils méritent leur propre leçon, non pas parce qu'ils donnent une base pour comprendre la grammaire lojban en général, ou parce qu'ils sont particulièrement difficiles à utiliser, mais parce qu'ils sont couramment utilisés et qu'il y en a beaucoup. Un vocatif est, entre autre, utilisé pour définir à qui do fait référence. Si le vocatif est suivi par un cmevla, celui-ci prend un la implicite comme gadri. Si c'est un selbri qui suit le vocatif, on considère qu'il est précédé par un le.
Dans ces exemples, je vais utiliser le vocatif coi, qui signifie « bonjour » ou « salut ».
Si un lojbaniste s'appelle la + SELBRI, s'adresser à lui en utilisant un vocatif suivi du selbri seul est généralement une erreur puisque cela signifie que vous le considérez comme le x1 de ce selbri. Par exemple si quelqu'un s'appelle la tsani, Ciel, dire coi tsani désigne cette personne comme le tsani, et ça veut donc dire « Salut le ciel ». Ce qu'on veut dire, « Salut, Ciel » se traduit correctement : coi la tsani. C'est une erreur fréquente chez les lojbanistes débutants. Tous les vocatifs ont un fa'orma'o qui est parfois nécessaire : do'u. Le plus souvent, il est utilisé quand le premier mot suivant la partie vocative et le dernier mot de cette partie sont tous deux des selbri, ceci pour éviter de créer un tanru.

do'u Terminateur de vocatif. Généralement facultatif.
klaku x1 pleure les larmes x2 pour la raison x3

coi la gleki do'u klaku fi ma « Salut Joyeux. Pourquoi des pleurs ? »

Le vocatif générique, doi, ne fait rien d'autre que définir à qui do fait référence :
doi .pier. xu do fraso kadno « Pierre, es-tu canadien français ? »

Tous les autres vocatifs font quelque chose de plus que spécifier do. Par exemple coi, comme vous l'avez vu, signifie aussi « Salut ». Beaucoup de vocatifs admettent des variations avec nai et l'un d'entre eux (ju'i) avec cu'i, comme les attitudinaux.
Quelques vocatifs importants sont listés ci-dessous., Il y en a d'autres, mais il ne sont pas tellement utilisés.

VifatofSans suffixe-cu'i-nai
coiBonjour--
co'oAu revoir --
je'eCompris / OK-Pas OK
fi'iBienvenue-Pas bienvenue
pe'uS'il vous plait--
ki'eMerci-Pas merci...
re'iPrêt à recevoir/écouter-Pas prêt
ju'iHo (écoutez!)!HumLaissez tomber (ignorez-moi)
ta'aInterruption--
vi'oVais le faire-Ne vais pas le faire
ke'oRépétez svp-Pas besoin de répéter.
di'aiBénédiction-Malédiction

Remarque : di'ai est expérimental

Que signifie coi co'o ?

Réponse:« Bonjour-au-revoir » ou « Bonjour en passant »

je'e est utilisé comme « OK », mais est aussi approprié en réaction à un souhait ou un remerciement. Dans ce cas c'est un accusé de bonne réception.

Traduisez : ki'e sidju be mi bei lo vajni .i je'e .pier.
sidju x1 aide x2 pour x3

Réponse : « Merci, à toi aide de moi dans quelque chose d'important. De rien, Pierre »

Et fi'i te vecnu .i pe'u ko citka

Réponse : « Bienvenue, client. S'il vous plait, manger ! »

re'i est utilisé pour signifier que vous êtes prêt à écouter. On peut l'utiliser comme un équivalent de « Que puis-je faire pour vous » ou « Oui ? », ou bien d' « allo » au téléphone. re'i nai peut signifier « AFK » ou « Je reviens tout de suite ».

Traduisez : « Que puis-je faire pour vous, Traducteur ? »

Réponse : coi re'i la fanva

ta'a s'utilise pour essayer d'interrompre poliment quelqu'un.

Traduisez : ta'a ro do mi co'a cliva
cliva x1 quitte x2 par l'itinéraire x3

Réponse : « Excusez-moi tous, je commence à partir. »
Remarque : il n'y a besoin ni de fa'orma'o ni de .i

ke'o est très utilisé quand deux lojbanistes inexpérimentés se parle oralement. C'est un mot très pratique.
sutra x1 est rapide à faire x2

Traduisez : .y ke'o sutra tavla

Réponse :« Heu, répétez, s'il vous plait, orateur rapide. »

Traduisez : « D'accord, d'accord, j'ai compris, je vais le faire ! »

Une réponse possible : ke'o nai .ui nai vi'o

Leçons de lojban - Leçon Vingt-deux (quantification des sumti)

La plupart des références pour l'apprentissage du lojban comme "The Complete Lojban Language" et "Lojban for Beginners" ont été écrites avant l'adoption officiel de « xorlo », un changement des règles sur la définition et la quantification des sumti. L'obsolescence d'une partie des textes de référence a été une des motivations principales pour l'écriture de ces leçons.
Malheureusement pour moi, la quantification des sumti devient un sujet très complexe quand on entre dans les détails des conséquences de certaines règles. Afin de remplir le rôle de ces leçons d'êtres suffisamment précises pour représenter le « standard officiel » des règles du BPFK, ce chapitre a été l'un des derniers terminés et l'un des plus souvent remaniés. Si vous trouvez des erreurs dans ce chapitre, je vous recommande fortement de contacter l'auteur original et lomicmenes pour qu'elles soient corrigées.
Ceci étant dit, commençons la leçon :
Le premier concept à connaître est la « distributivité ». Dans la leçon quatorze j'ai utilisé le mot  « individus » pour un groupes d'objets considérés distributivement. Un groupe ko'a est distributif pour n'importe quel selbri broda si quand ko'a broda est vrai cela implique que chaque membre de ko'a est aussi caractérisé par broda. La distributivité fonctionne en contraste de la non-distributivité (dans le cas des masses). Dans le cas non-distributif, le groupe a d'autres propriétés que celles de chacun de ses membres. La distinction entre les deux cas est d'importance quand on veut quantifier les sumti.
Regardons d'abord comment quantifier les sumti descriptifs, qui sont les sumti de la forme GADRI BRIVLA. Le nombre qui quantifie peut être placé avant le gadri, auquel cas on parle de quantificateur externe, ou il peut être placé entre le gadri et le brivla, on parle alors de quantificateur interne. N'importe quelle chaîne de nombre peut servir de quantificateur.
Les effets des quantificateurs externes et internes dépendent du gadri utilisé :
- -lo et le- - Un quantificateur interne spécifie le nombre d'objet dont on parle au total. Si un quantificateur externe est présent, le sumti est distribué parmi ce nombre d'objects. Comme dit précédemment, si il n'y a pas de quantificateurs externes on ne spécifie pas à combien d'objets le selbri s'applique (au minimum un), ni s'il s'applique distributivement ou non. C'est plus clair sur quelques exemples :
mu lo mu bakni cu se jirna - Cinq comme quantificateur interne indique que nous parlons de cinq pièce de bétail. Cinq comme quantificateur externe indique que le selbri s'applique à chacun des cinq. Donc cela signifie : « Les cinq vaches ont des cornes ».
bakni x1 est une pièce de bétail de type x2
jirna x1 est une corne de x2 (Métaphore : n'importe quelle extrémité pointue)

Que signifie le bridi suivant ?
lo ru'ugubupu be li re pi ze mu cu jdima lo pa re sovda
ru'urgubupu x1 vaut x2 livres britannique (GBP)
jdima x1 est le prix de x2 pour l'acheteur x3 fixé par le vendeur x4
sovda x1 est un gamète (sperme/oeuf) de x2
Réponse : « Douze oeufs coûtent 2.75 livres ». Il y a ici une ambiguité, puisqu'on ne sait pas si le selbri s'applique distributivement ou non, et donc on ne sait pas si 2.75 livres est le prix d'un oeuf ou d'une douzaine.

so le ta pa pa ci'erkei cu clamau mi (Remarque : le ta prends place devant le quantificateur interne)
ci'erkei x1 joue au jeu x2 avec les règles x3 et les composants x4 (Remarque : ci'erkei traduit « jouer » au sens jouer à un jeu, plutôt que jouer d'un instrument, ou dans une pièce de théâtre.
clamau x1 est plus long que x2 dans la direction x3 de la quantité x4
Réponse : le quantificateur interne indique qu'on parle d'un total de 11 joueurs. Le quantificateur externe indique que le selbri s'applique à 9 d'entre eux distributivement. On traduit donc par : « Neuf des onze joueurs sont plus grand que moi. »

Il y a quelques points à approfondir en ce qui concerne la quantification de lo et le.
D'abord, lo est spécifique en ceci que {nombre} {selbri} est défini comme {nombre} lo {selbri}. En conséquence, ci gerku cu batci re nanmu est équivalent à ci lo gerku cu batci re lo nanmu et les deux groupes sont distributifs. C'est-à-dire que chacun des trois chiens a mordu chacun des deux hommes, soit six morsures au total.
batci x1 mord x2 à l'endroit x3 utilisant x4
Ensuite : que se passe-t-il s'il n'y a pas de quantificateur externe ? Cela signifie-t-il qu'il est virtuellement présent mais
implicite ? Non. N'importe quel type de quantificateur externe, implicite ou non, force le sumti à être distributif. En conséquence il serait impossible d'utiliser le ou lo pour décrire des masses. Et donc, s'il n'y a pas de quantificateur externe, il n'est pas juste implicite : il n'y a pas de quantificateur externe ! Les sumti sans quantificateur externe peuvent être appelés « constantes », mais on ne va pas le faire ici.
Troisièmement, il est absurde d'avoir un quantificateur externe supérieur au quantificateur interne. Cela signifierait que le selbri s'applique à plus de sumti qu'il n'y en a dans le discours, mais comme ils apparaissent dans le bridi ils font partie du discours… C'est néanmoins grammaticalement correct.
Enfin, mettre un lo ou un le devant un sumti est correct si un quantificateur interne est présent. lo/le {nombre}{sumti} est défini comme lo/le {nombre} me {sumti}.
Alors que veut dire : mi nelci loi mi briju kansa .i ku'i ci lo re mu ji'i ri cu lazni
briju x1 est un bureau du travailleur x2 à l'endroit x3
kansa x1 accompagne x2 dans x3
lazni x1 est fainéant en ce qui concerne x2
Réponse : « J'apprécie mes collègues, mais trois parmi environs vingt-cinq d'entre eux sont fainéants »

- -la- - Un quantificateur interne est correct si le nom est un selbri - dans ce ca il fait partie du nom. Un quantificateur externe sert à quantifier distributivement sur des objets du type nommé (comme avec lo/le). C’est correct placé devant {nombre} {sumti}, et dans ce cas, le nombre et le sumti font partie du nom.

C’est plus clair sur un exemple : re la ci bargu cu jibni le mi zdani
Traduction: Deux "Les Trois Arches" sont près de ma maison'' (Peut-être que "Les Trois Arches" est une chaîne de restaurant ?)

- -loi et lei- - Un quantificateur interne précise combien de membres composent la ou les masses en question. Un quantificateur externe quantifie distributivement {!} sur les dites masses. Bien que les masses consistent en des collections d'objets considérés non distributivement, un quantificateur externes traite chacune des masses comme un individu.
Quand il est placé devant {nombre} {sumti}, loi/lei se définit comme "lo gunma be lo/le'' {nombre} {sumti}" - "La masse composée de {nombre} de {sumti}".

Essayez de traduire : re dei gunma re loi ze valsi .i ca'e pa dei jai gau jetnu
gunma x1 est une masse composée des éléments x2 considérés joints
valsi x1 est un mot signifiant x2 dans la langue x3
ca'e Attitudinal : Evidence: Je définis
jetnu x1 est vrai selon l'épistémologie x2
Réponse : "Ces deux énoncés forment une masse composée de deux masses de sept mots chacune. Je définis : cet énoncé fait que {cela} est vrai. "

- -lai- - Presque comme la, un quantificateur interne (quand le nom est un selbri) fait partie du nom. Un quantificateur externe quantifie distributivement. S'il est placé devant {nombre} {sumti}, le nombre et le sumti font partie du nom.
Quand on utilise une fraction comme quantificateur externe de loi, lei ou lai, on ne parle que d'une partie de la masse. Par exemple : "La moitié des Dupont" - pi mu lai .dupon.

- -lo'i et le'i- - Un quantificateur externe précise le nombre d'éléments de l'ensemble. Un quantificateur externe distribue sur plusieurs ensemble identiques. Placé devant {nombre} {sumti}, cela se comprend comme "lo selcmi be lo/le {nombre} {sumti}" - "L'ensemble de {nombre} {sumti}".

Traduisez lo'i ro se cinki cu bramau la'a panono lo'i ro se bogykamju jutsi
cinki x1 est un insecte de l'espèce x2
la'a Attitudinal: Discursif: Probablement
bramau x1 est plus grand que x2 en dimenseion x3 de la quantité x4
bogykamju x1 est la colonne vertébrale de x2
jutsi x1 est l'espèce du genre x2 de la famille x3... (classification ouverte)
Réponse : "L'ensemble de toutes les espèces d'insecte est probablement plus grand que cent ensembles de toutes les espèces de vertébrés "

- -la'i- - Comme pour lai
Comme avec le gadri de masse un quantificateur externe devant un gadri d'ensemble permet de parler d'une fraction de l'ensemble. Devant {nombre} {sumti} cela se comprend "lo selcmi be la {nombre} {sumti}" - "L'ensemble formé par Les {Nombre} {Sumti}" considéré comme un nom.

- -lo'e et le'e- - Ne sont pas dans la liste des propositions de gadri accéptées à l'heure actuelle. Si on voulait leur appliquer les règles d'un autre gadri, lo/le serait probablement le meilleur choix. En effet les deux s'appliquent à des individus plutôt qu'à des groupes. Dans ce cas le quantificateur externe distribuerait sur une partie de la quantité de choses typiques/stéréotypiques indiquée par le quantificateur interne.

Quand on quantifies sur des sumka'i représentant plusieurs objets, il faut se rappeler que se sont généralement des masses. Par définition "{nombre} {sumti}" est "{nombre} da poi ke'a me {sumti}". Vous ne serez familier avec da que dans quelques leçons. Pour l'instant il suffit d'admettre que dans ce contexte, da siginifie "quelque chose". Donc ci mi signifie "Trois de ceux qui font partie de "nous"". Quand on quantifies sur de telles masses, on a peu de chance de se tromper en supposant que me traduit la relation " être membre d'une masse", et donc ci mi c'est "trois d'entre nous".

Quelques utilisations importantes de la quantification oblige à quantifier des selbri ou des objets dont la quantité est inconnu. Pour ce faire on a les "variables quantifiées logiquement" que nous verrons avec leur mode d'emploi dans la leçon vingt-sept.

Pour finir nous allons quantifier les indénombrables. Comment faire pour quantifier des substances comme l'eau ou le sucre ? Une solution est d'utiliser des nombres imprécis. C'est une méthode floue nom seulement parce que les nombres utilisés sont flous mais aussi parce que l'échelle de mesure n'est pas précisée. On peut considérer du sucre comme un ensemble de cristaux, dénombrés un par un, on peut quantifier l'eau comme la quantité de goutte d'eau qu'il faut pour remplir la masse d'eau considérée. Bien que cette façon de faire soit correcte, elle est très imprécise et peut provoquer beaucoup de confusions. Une façon d'être explicite à propose de l'indénombrabilité est d'utiliser l'opérateur tu'o comme quantificateur interne.
tu'o Opérateur nul ( Ø ). Utilisé comme relation unaire.
Cette solution est élégante et intuitive et permet surtout de ressortir un exemple glauque, donc amusant de la proposition xorlo originale :
le nanmu cu se snuti .i ja'e bo lo tu'o gerku cu kuspe le klaji
snuti x1 est un accident de la part de x2
ja'e sultcita: BAI: (de jalge: Bridi cause {sumti}
kuspe x1 comble x2
klaji x1 est une rue à x2 menant à x3

Alors qu'est-ce que ça veut dire ?
Réponse: "L'homme a eu un accident, en conséquence il y avait du chien sur toute la rue"

Une autre méthode pour quantifier les substances est d'utiliser les temps ve'i, ve'a et ve'u que nous avons mentionnés dans la leçon dix:
ti ve'i djacu - C'est une petite quantité d'eau
''djacu x1 est de l'eau

Enfin, vous pouvez évidemment utiliser un brivla pour donner une mesure exacte :
le ta djacu cu ki'ogra be li re pi ki'o ki'o - " Cette eau a une masse de deux millions de kilos"
ki'ogra x1 a une masse de x2 kilogrammes selon le standard x3

Leçons de lojban - Leçon vingt-trois (négation)

Parfois, juste dire ce qu'est la vérité n'est pas suffisant. Souvent, nous voulons préciser ce qui n'est pas vrai, et nous le faisons en utilisant la négation.

La plupart du temps, la négation en français implique « ne...pas » ou « non » et elle peut être ambiguë. En tant que lojbanistes, nous ne pouvons évidemment pas permettre cela, le lojban contient donc un système de négation élégant et sans ambiguïté. Ce qui sera présenté ici, ce sont les règles d'or du standard officiel. La désapprobation de ces « règles d'or » concernant na grandit, et il y a désaccord sur l'ensemble de règle qui devrait le remplacer. Pour le moment, je m'en tiendrai aux règles officielles et, par conséquent, vous aussi, cher lecteur.

La première chose que vous avez besoin de connaître c'est la négation de bridi, appelée ainsi parce qu'elle réfute le bridi dans lequel elle se trouve, disant qu'il n'est pas vrai. La façon de réfuter un bridi est de mettre un na suivi d'un ku au début de la phrase, ou seul devant le selbri.

speni x1 est marié à x2 selon les conventions x3

Donc : naku le mi speni cu ninmu déclare que « Mon conjoint n'est pas une femme ». Cela ne dit rien sur ce qu'est mon conjoint ou même si je suis marié ou non. Cela indique seulement que je n'ai pas un conjoint qui est aussi une femme. Cela a une conséquence importante : si la négation d'un bridi est fausse, alors le bridi doit être vrai : na ku le mi speni cu na ninmu doit signifier que j'ai une épouse et qu'elle est une femme.

Il est possible d'utiliser la négation de bridi dans tous les bridi, même les bridi implicites des sumti descriptifs. lo na prenu peut faire référence à n'importe quoi de non-humain, que ce soit un sphinx, un match de foot ou la propriété d'être approprié.

bau sumtcita, de bangu : utilisant le langage de {sumti}

se ja'e sumtcita, de se jalge : à cause de {sumti}

Souvent, lorsque l'on utilise na, c'est un problème que cela rende négatif le bridi complet. Si je dis mi na sutra tavla bau le glibau se ja'e le nu mi dotco, je finis par nier trop à la fois, et ce n'est pas clair que je veux seulement nier le fait que je parle vite. La proposition peut suggéré qu'en fait je parle vite, pour une autre raison, par exemple, que je parle vite en français parce que je suis allemand. Pour exprimer la proposition plus précisément, je dois ne nier que le fait que je parle vite, et rien d'autre.

Pour ne nier qu'une partie d'un bridi, "na ku" peut être déplacé dans le bridi et placé à n'importe quel endroit où un sumti peut aller. Cela rend alors négatif n'importe quel sumti, selbri et sumtcita placé après lui. Lorsqu'il est placé immédiatement avant le selbri, le ku peut être élidé.

Déplacer na ku de l'extrémité gauche du bridi vers la droite affecte chaque quantificateur d'une certaine façon, comme on peut le voir dans cet exemple :

Il y a des forces au sein la communauté lojban, qui pensent, peut-être à juste titre, qu'il n'y a pas de bonne raison pour qu'un na placé avant un selbri donne un sens négatif au bridi complet, tandis qu'un na ku à n'importe quelle autre place donne un sens négatif seulement à ce qui se trouve placé après lui. Pour autant, dans ces leçons, on vous apprendra ce qui est toujours la position officielle, à savoir que na placé avant un selbri rend le bridi négatif.

L'utilisation de na ku est illustrée avec les exemples suivants.

na ku ro remna cu verba = « Il n'est pas vrai que tous les humains sont des enfants. »

su'o remna na ku cu verba = « Pour au moins un humain, il n'est pas vrai que : c'est un enfant. » Voyez que na ku est placé avant cu, puisqu'un sumti peut seulement être placé devant, et non derrière cu. Si je n'avais utilisé que na, il serait allé après cu - mais cela aurait nié tout le bridi, signifiant " Ce n'est pas vrai que : Au moins un humain est un enfant ".

Quand na ku est déplacé vers la droite, tous les quantificateurs sont inversés - c'est-à-dire : ro est transformé en su'o. Ceci seulement si le sens du bridi doit être préservé, bien sûr. Cela signifie que quand na ku est placé à la fin du bridi, seul le selbri est nié, mais tous les sumti et sumtcita sont préservés comme on peut le voir avec ces trois bridi identiques :

ckule x1 est une école à l'endroit x2 enseignant x3 aux étudiants x4 et dirigée par x5

na ku ro verba cu ve ckule fo su'o ckule - « Ce n'est pas vrai que tous les enfants sont étudiants dans une école. »

su'o verba cu ve ckule na ku fo su'o ckule - « Certains enfants ne sont étudiants dans pas une seule école. »

su'o verba cu ve ckule fo ro ckule na ku - « Certain enfants, sont pour toutes les écoles non étudiant dans cette école. »

L'opposé de na est ja'a. Il n'est presque jamais utilisé, puisqu'il est par défaut dans la plupart des bridi. Une exception concerne les bridi répétés (prochaine leçon). Il est parfois utilisé pour insister sur la véracité du bridi comme dans la .bab. ja'a melbi = « Bob est vraiment beau. ».

Alors que le mécanisme de na ku ressemble à la négation des langues naturelles, il peut être difficile de garder trace précisément de ce qui est nié, et de comment cela affecte le bridi. Pour cette raison, la construction na ku est rarement vue ailleurs qu'au début d'un bridi. Dans la plupart des cas où une négation plus précise est nécessaire, les gens recours à une autre méthode. Cette méthode, appelée négation scalaire, est un outil élégant et intuitif. En l'utilisant, vous n'affectez que le selbri, puisque les mots utilisés par la négation scalaire sont liés au selbri essentiellement comme le mot se.

Le nom " négation scalaire " vient du fait que les mots qui sont liés au selbri peuvent être placé sur une échelle allant de l'affirmation en passant par la négation et jusqu'à déclarer que l'opposé est vrai :

MotSignification
je'a« En effet » ; affirmateur scalaire
no'e« Pas vraiment» , milieu de l'échelle
na'e« Non- » , négateur scalaire
to'e« anti- » , « a- » , « in-/im- » , etc, opposition scalaire


Ces mots sont des négateurs dans le même sens que na. Ils ne déclare pas qu'un bridi est faux, mais affirme qu'un bridi est vrai - le même bridi, mais avec un selbri différent. Cette distinction est tout de même essentiellement académique. Si par exemple, je déclare que mi na'e se nelci « Je ne suis pas apprécié » , je déclare en fait qu'un selbri s'applique à moi, et qu'il est sur une échelle pertinente avec le selbri nelci. La plupart du temps, on suppose que les positions sur l'échelle sont mutuellement exclusives (comme amour-appréciation-aversion-haine), donc mi na'e se nelci implique mi na se nelci

C'est pourquoi les mots no'e et to'e ne doivent être utilisés que quand le selbri a une place sur une échelle évidente :

le mi speni cu to'e melbi - « Mon époux est laid » a du sens parce qu'on comprend immédiatement ce qu'est l'opposé de beau, alors que

mi klama le mi to'e zdani - « Je vais à ma chose opposée de maison » , bien que grammaticalement correct, laisse le récepteur deviner ce que « l'anti-maison » du locuteur peut être, et doit être éviter.

Alors comment pouvez-vous nier le selbri sans impliquer que le selbri est correct à une autre position sur une échelle de vérité ? Facile : En déplaçant le na ku à l'extrémité droite du bridi, comme montré quelques lignes plus haut. Cette propriété est très utile. Certain lojbanistes préfèrent préfixer le rafsi nar (le rafsi de na) devant le selbri - ce qui a le même effet, mais je le déconseille, parce que cela rend des brivla familiers étranges, et parce que c'est plus difficile à comprendre dans une discussion informelle.

S'il se présente une situation dans laquelle vous avez besoin de ne nier que le selbri, mais que vous voulez que ce soit clair avant la fin du bridi, vous pouvez utiliser le cmavo expérimental na'ei, qui fonctionne grammaticalement comme na'e.

na'ei : Nie le bridi suivant seulement

Essayez de traduire ces propositions :

« Mon conjoint n'est pas une femme. » (signifiant que c'est un mâle)

Réponse : le mi speni cu na'e/to'e ninmu. Utiliser la négation scalaire ici implique qu'il existe, ce que na ne fait pas.

« Mon conjoint n'est pas vraiment une femme. »

Réponse : le mi speni su no'e ninmu. L'échelle ici est supposée aller de femme à homme.

« Je ne parle pas vite en anglais parce que je suis allemand. »

mi na'e sutra tavla bau le glibau se ja'e le nu mi dotco

A propos, remarquez que chaque fois que ces mots sont utilisés avec un tanru, ils n'affectent que le selbri le plus à gauche. Pour le lier à tout ou partie du tanru, les mots de groupement de tanru habituels peuvent être utilisés.

Essayez de dire « Je vends quelque chose qui n'est pas des maisons jaunes » en utilisant le tanru pelxu zdani vecnu.

Réponse : mi na'e ke pelxu zdani ke'e vecnu ou mi na'e pelxu bo zdani vecnu

Quand on essaye de répondre à « Le roi des États-Unis est-il gros ? » , toutes ces négations échouent. Bien qu'il soit techniquement correct de nier cela avec na, puisque ça ne suppose aucune vérité dans la proposition, c'est légèrement trompeur, puisque cela peut amener le récepteur à croire qu'il y a un roi des États-Unis. Pour ces scénarios, il y a un négateur métalinguistique : na'i.

na'i Négateur métalinguistique. Quelque chose ne va pas avec l'assignation d'une valeur de vérité au bridi.

Comme na'i peut être nécessaire tout à fait n'importe où, on lui a donné la grammaire des attitudinaux, ce qui signifie qu'il peut apparaître n'importe où, et qu'il s'attache au mot ou à la construction précédente.

palci x1 est maléfique selon le standard x2

le na'i pu te zukte be le skami cu palci - « Le but poursuivi {erreur ! } par l'ordinateur était maléfique » , proteste probablement contre l'idée que les ordinateurs puissent poursuivre volontairement un objectif.

Comme c'est une leçon sur la négation, je crois que le mot nai mérite une courte mention. Il est utilisé pour nier des constructions grammaticales mineures, et peut être combiné avec les attitudinaux, tous les sumtcita, y compris les temps, les vocatifs et les connecteurs logiques. Les règles de négations concernant nai dépendent de la construction, et l'effet de nai a donc été discuté au moment de présenter les constructions elles-mêmes. Les sumtcita font exception, les règles de leur négation étant plus complexes, elles ne seront pas discutées ici.

Remarque : Au moment d'écrire ces lignes, il a été proposé de déplacer nai dans le selma'o CAI, ce qui signifierait que la sémantique de nai dépendrait du selma'o qu'il suit.

Leçons de lojban - Leçon vingt-quatre (brika'i, pro-bridi et ko'a)

Si je dis que je m'appelle Mikhail, la . mikail. cmene mi, et que vous devez dire exactement le même bridi, quel sera-t-il ? Une des nombreuses réponses est do se cmene zo.mikail.. Pour que le bidri soit le même, vous devez remplacer mi par do, et lequel d'entre vous dit le bridi n'a pas d'importance, que se soit avec le selbri transformé par se ou non. C'est parce qu'un bridi ce n'est pas les mots qui l'expriment - un bridi est une idée, une proposition abstraite. Le mot mi quand je le dis et le mot do quand tu le dis, se réfère au même sumti, les deux bridi sont donc identiques.

Cette leçon est sur les brika'i, l'équivalent pour les bridi des sumka'i. Ce sont des mots qui représentent un bridi entier. Ici, il est important de se rappeler qu'un bridi ne se compose que de sumti et des choses qui contiennent les sumti, selbri et sumtcita. Ni les attitudinaux, ni la sémantique portée par ko ou ma ne font parti du bridi en lui-même, et ils ne sont donc pas représentés par un brika'i.

Il y a beaucoup moins de brika'i que de sumka'i. Nous allons commencer par passer en revue les mots des classes les plus utilisées, appelées GOhA :

MotDéfinition
go'uRépète un bridi passé éloigné
go'aRépète un bridi passé
go'eRépète l'avant dernier bridi
go'iRépète le dernier bridi mentionné
go'oRépète un bridi futur
neiRépète le bridi en cours
no'aRépète un bridi externe


Queques uns des brika'i de la classe GOhA. Remarquez le motif familier i, a, u pour proche dans le passé, moyennement éloigné dans le passé et loin dans le passé.

Ils ressemblent beaucoup aux sumka'i ri, ra et ru. Ils ne peuvent faire référence qu'au bridi principal d'une jufra, et pas à ceux contenus dans une proposition relative ou dans un sumti descriptif. Le bridi principal peut bien sûr contenir une proposition relative, mais un brika'i ne peut jamais être utilisé pour faire référence à la seule proposition relative.

Un membre de GOhA agit grammaticalement presque comme un selbri, toute construction qui peut être appliquée à un selbri peut aussi lui être appliquée. La structure de position d'un membre de GOhA est la même que celle du bridi qu'il représente, et par défaut, les sumti sont les mêmes que dans le bridi représenté. Remplir explicitement les emplacements de sumti d'un GOhA, remplace les sumti du bridi qu'il représente. Distinguez :

A : mi citka lo plise B : go'i - « Je mange une pomme. » «En effet » de

A : mi citka lo plise B : mi go'i - « Je mange une pomme. » « Moi aussi. »

Ces brika'i sont très utiles pour répondre aux question avec xu :

A : xu do nelci le mi speni B : go'i / na go'i - « Est-ce que tu apprécies ma femme ? » « Oui. /Non. ». Le xu étant un attitudinal, il n'est pas copié.

Quand on répète un bridi nié par na, c'est-à-dire : un bridi dans lequel na est placé dans le prénex (leçon vingt-sept), au début du bridi ou juste avant le selbri, les règles pour recopier na différent de ce à quoi on peut s'attendre. Chaque na est recopié, mais n'importe quel na additionnel dans le brika'i remplace le premier na. Laissez-moi vous montrer sur un exemple :

A : mi na citka lo plise
B : mi go'i = mi na citka lo plise
C : mi na go'i = mi na citka lo plise
D : mi na na go'i = mi citka lo plise = mi ja'a go'i

nei et no'a ne sont pas très utilisés, sauf pour créer des casse-têtes, c'est-à-dire des bridi dont l'analyse syntaxique est difficile, comme dei na se du'u le no'a la'e le nei. Néanmoins, comme nei répète le bridi externe en cours, le nei peut être utilisé pour faire référence au x1 de ce bridi, le se nei au x2 etc.

Quand on utilise les brika'i, on devrait toujours être méfiant en recopiant des phrases avec des sumka'i personnels comme mi, do, ma'a etc, et faire attention à ne pas les répétés quand ils sont dans un mauvais contexte, comme on l'a vu dans les deux exemples ci-dessus avec des pommes. Plutôt que de les remplacer un à un, le mot ro'a placé n'importe où dans le bridi met à jour les sumka'i personnel de façon à ce qu'il s'appliquent du point de vue du locuteur :

A : mi do prami B: mi do go'i est équivalent à A : mi do prami B : go'i ra'o

ra'o Met à jour tous les sumka'i personnel de sorte qu'ils s'adaptent désormais au point de vue du locuteur.

Les seules autres séries de brika'i sont très faciles à retenir:

brodavariable de bridi 1
brodevariable de bridi 2
brodivariable de bridi 3
brodovariable de bridi 4
broduvariable de bridi 5


Et pour les attribuer :
cei défini une variable de bridi (pas un brika'i, et pas dans BRODA)

Les cinq premiers sont seulement cinq instances du même mot. Ils peuvent être utilisés comme raccourcis d'un bridi. Après avoir dit un bridi, dire cei broda définie ce bridi comme étant broda, et broda peut alors être utilisé comme un brika'i pour ce bridi dans la suite de la conversation.

Tant que nous y sommes, il y a une séries semblable de sumka'i qui n'a probablement pas sa place dans cette série, mais les voilà quand même :

ko'avariable de sumti 1 fo'avariable de sumti 6
ko'evariable de sumti 2 fo'evariable de sumti 7
ko'ivariable de sumti 3 fo'ivariable de sumti 8
ko'ovariable de sumti 4 fo'ovariable de sumti 9
ko'uvariable de sumti 5 fo'uvariable de sumti 10


de même que l'équivalent de cei pour cette série :

goi Définie une variable de sumti

Ils s'utilisent comme la série de brika'i. Placez simplement goi ko'u, par exemple, derrière un sumti, et ce sumti peut être représenté par ko'u.

Bizarrement ces séries sont rarement utilisées dans leur but original. Elles sont plutôt utilisées comme des selbri et des sumti arbitraires dans les textes d'exemple, où broda et brode signifient " n'importe quel selbri A " et " n'importe quel selbri B " et de même pour ko'a et ses amis.

« Alors est-il vrai que les conditions de vérité de ko'a ko'e broda naku sont toujours les mêmes que pour na ku ko'a ko'e broda ? » « Eh nan, c'est pas vrai. »

Leçons de lojban - Leçon vingt-cinq (connecteurs logiques)


Si vous demandez à une lojbaniste: « Voulez-vous du lait ou du sucre dans votre café? » elle répondra: « Exact ».

Aussi spirituelle que cette plaisanterie puisse être, elle illustre une propriété incongrue de la façon française de poser cette question. Elle est formulée comme une question vraie ou fausse, alors qu'en en réalité ce n'en est pas une. En lojban, nous ne permettons pas cette sorte d’incohérence, et il nous faut donc trouver une autre façon de poser ce type de question. Si vous y réfléchissez, il est assez difficile de trouver une méthode à la fois simple et bonne, et il semble que le lojban a choisi une bonne méthode plutôt qu'une méthode facile.

Pour l'expliquer, prenons deux bridi distinctes: bridi 1: « J'aime le lait dans mon café » et bridi 2: « J'aime le sucre dans mon café ». Ces deux bridi peuvent avoir un état vrai ou faux. Cela produit quatre combinaisons de quels bridi sont vrais:

A ) 1 et 2   B ) 1 mais pas 2
C ) 2 mais pas 1   D ) ni 1, ni 2

En réalité, j'aime le lait dans mon café, et je suis indifférent à ce qu'il y ait du sucre ou non. Donc, ma préférence peut être écrite  A ) Vrai  B ) Vrai  C ) Faux D ) Faux, dès lors que A et B sont tous deux vrais pour moi, mais que ni C ni D ne le sont. Une façon plus compacte d'écrire mes préférences en matière de café serait VVFF pour Vrai ,Vrai, Faux, Faux. De manière similaire, une personne aimant son café noir et sans sucre aurait une préférence concernant le café décrite par FFFV. Cette combinaison de « Vrai » et de « Faux » est appelé une « fonction de vérité », dans le cas présent pour les deux propositions « j'aime le lait dans mon café » et « j'aime le sucre dans mon café ». Notez que l'ordre des propositions est important.

En lobjan, nous fonctionnons  avec 4 fonctions vérité, que nous considérons comme fondamentales:

A: VVVF (et/ou)
O: VFFV (si et seulement si).
U : VVFF (quelque soit)
E: VFFF (et)

Dans cet exemple, elles signifieraient quelque chose comme :
A: « Tout sauf du café noir »
O: « Soit du lait et du sucre, sinon rien pour moi, s'il vous plaît »
U: « Du lait, et peu importe s'il y a du sucre ou non »
E: « Du lait et du sucre, s'il vous plaît »

En lojban, vous placez le mot correspondant à la fonction de vérité liant les deux bridi, selbri ou sumti en question. Ce mot est appelé connecteur logique. Les mots correspondants aux fonctions de vérité liant les sumti (et seulement les sumti) sont .a.o.u et .e. Facile ! Par exemple : « Je suis ami avec un Américain et un Allemand » serait lo merko .e lo docto cu pendo mi.

Comment direz vous : « Je vous parle et à personne d'autres ? »

Réponse :  mi tavla do .e no drata. Remarquez que cela affirme qu'en effet « je vous parle ».

Un autre : « J'aime le fromage que j'aime ou non le café »

ckafi x1 est une quantité/contient du café de la source/du grain x2

Réponse : mi nelci lo'e cirla .u lo'e ckafi

Vous pouvez sans doute déduire qu'il y a seize fonctions de vérité possibles, et qu'il nous en reste donc douze à apprendre avant de toutes les connaître. Huit de plus peuvent être obtenues par la négation, soit de la première, soit de la deuxième phrase. La première est niée en préfixant la fonction de vérité avec na, la seconde est niée en plaçant nai après le mot. Par exemple, puisque .e représente TFFF, .e nai doit être « à la fois 1 est vrai et 2 est faux », c'est-à-dire FTFF. Pareillement, na.a est « Tout sauf : 1 est vrai et 2 est faux », c'est-à-dire TTFT. Opérer ce type de conversion de tête en temps réel est très, très dur, aussi peut-être faudrait-il se concentrer sur l'apprentissage du fonctionnement général des connecteurs logiques, et ensuite apprendre par cœur les connecteurs logiques eux-mêmes.

Quatre fonctions ne peuvent pas être faites de cette façon: TTTT, TFTF, FTFT et FFFF. La première et la dernière ne peuvent pas être faites en utilisant uniquement les connecteurs logiques, mais ils sont de toutes façons plutôt inutiles. Utiliser un connecteur logique hypothétique dans la phrase "j'aime le lait FFFF sucre dans mon café" est équivalent à dire "je n'aime pas le café", juste en plus compliqué. Les deux dernières TFTF et FTFT, peuvent être obtenues en préfixant .u avec le bon vieux se ,qui inverse juste les deux propositions. se .u, par exemple est "B quel que soit A", c'est-à-dire TFTF. On peut voir ci-dessous la liste finale de tous ces connecteurs logiques.

TTTT: Ne peut être faite
TTTF: .a
TTFT: .a nai
TTFF: .u OU .u nai
TFTT: na .a
TFTF: se .u
TFFT: .o OU na .o nai
TFFF: .e
FTTT: na .a nai
FTTF: na .o OU .o nai
FTFT: se .u nai
FTFF: .e nai
FFTT: na .u OU na .u nai
FFTF: na .e
FFFT: na .e nai
FFFF: ne peut être faite

Logiquement, dire une phrase avec un connecteur logique, comme par exemple mi nelci lo'e cirla .e nai lo'e ckafi est équivalent à dire deux bridi, qui sont connectés par le même connecteur logique: mi nelci lo'e cirla .i {E NAI} mi nelci lo'e ckafi. C'est ainsi que la fonction des connecteurs logiques est définie. Nous arriverons à la façon d'appliquer des connecteurs logiques aux bridi dans un instant.

En mettant un « j » devant le mot principal d'un connecteur logique cela connecte deux selbri. Par exemple mi ninmu na jo manmu « je suis un homme ou une femme , mais pas les deux à la fois. »

ninmu x1 est une femme

C'est à l'intérieur d'un tanru, cela veut dire qu'il relie faiblement des selbri ensemble, même quand ils forment un tanru: lo dotco ja merko prenu signifie « un homme allemand ou américain » , et il s'analyse en lo (dotco ja merko) prenu. Cette liaison est légèrement plus forte que le groupement de tanru normal (mais plus faible que les mots de groupement spécifiques), de sorte que, lo dotco ja merko ninmu ja nanmu s'analyse en lo (dotco ja merko) (ninmu ja nanmu). Les connecteurs logiques de selbri peuvent aussi être attachés à .i pour connecter ensemble deux phrases: la .kim. cmene mi .i ju mi nanmu « je m'appelle Kim, que je sois ou non un homme ». La combinaison .i je indique que les deux phrases sont vraies à la fois, semblablement à ce que nous supposerions s'il n'y avait aucun connecteur logique.

Question trop difficile : En utilisant des connecteurs logiques, comment traduiriez-vous « Si vous vous appelez Bob, vous êtes un homme. » ?

Réponse : zo .bab. cmene do .i na ja do nanmu soit « Soit vous ne vous appelez pas Bob et vous êtes un homme, ou bien vous ne vous appelez pas Bob et vous n'êtes pas un homme, ou alors vous vous appelez Bob et vous êtes un homme. Mais vous ne pouvez pas vous appelez Bob et ne pas être un homme. » La seule combinaison interdite est « Vous vous appelez Bob, mais vous n'êtes pas un homme. » Ceci veut dire que s'il est vrai que vous vous appelez Bob, vous devez être un homme.

Si nous essayons de traduire le très triste événement « j'ai pleuré et j'ai donné mon chien », nous nous heurtons à un problème.

Essayer de dire la phrase avec un je entre les selbri « donné » et « pleuré », voudrait littéralement dire la même chose mot à mot , mais malheureusement cela signifierait que « j'ai pleuré le chien et j'ai donné le chien », cf. la définition des connecteurs logiques. On peut pleurer des larmes ou encore du sang, mais pleurer des chiens est tout bonnement absurde.

Cependant, nous pouvons biaiser en utilisant les connecteurs logiques des queues de bridi. Ils font que chaque sumti ou sumtcita précédent est attaché aux deux selbri liés par le connecteur logique de queue de bridi, mais tous les sumti ou sumtcita suivants ne s'appliquent qu'au dernier mentionné : le bridi se divise d'une tête en deux queues, pour parler métaphoriquement.

La forme d'un connecteur logique de queue de bridi est gi'V, avec le V pour la voyelle de la fonction de vérité.

Comment pouvez-vous traduire correctement la phrase anglaise en lojban ?

Réponse: mi pu klaku gi'e dunda le mi gerku

Que signifie ro remna cu palci gi'o zukte lo palci ?

palci x1 est mauvais selon le standard x2

Réponse : « Les gens sont mauvais, si et seulement si, ils font de mauvaises choses ».

En outre, il y a un groupe de connecteurs pour tout sauf l'intérieur des tanru, obtenu en préfixant "g" devant la voyelle de la fonction de vérité, agissant par préméditation. « Préméditation » dans ce contexte signifie qu'ils doivent aller devant les choses qu'ils connectent, et que par conséquent vous devez penser à la structure grammaticale de la phrase avant de la prononcer. Tout sauf à l'intérieur des tanru signifie qu'il sert de connecteur à la fois entre sumti, bridi, selbri et queue de bridi, mais pas entre deux selbri du même tanru. Laissez moi vous montrer comment ça marche en réécrivant la phrase ci-dessus :

go lo remna cu palci gi lo remna cu zukte lo palci

Le premier connecteur logique, dans les constructions de ce genre, porte la voyelle qui indique quelle fonction de vérité est utilisée. Le second connecteur logique est toujours gi, et comme .i, il n'a pas de fonction de vérité. Il sert simplement à séparer les deux termes étant connectés. Si vous voulez nier la première ou la deuxième phrase, un nai est suffixé soit au premier connecteur logique (pour la première phrase) soit au second (pour la seconde phrase).

Pourvu que les constructions soient terminées proprement, c'est d'une remarquable flexibilité, ainsi que les quelques exemples suivants le démontrent.

mi go klama gi cadzu vau le mi zdani « je vais, si et seulement si je marche, chez moi » ou « je ne peux aller chez moi qu'en marchant ». Notez que le vau est nécessaire pour que mi zdani s'applique à la fois à cadzu et à klama.

se gu do gi nai bajra le do ckule « quoi que tu fasses, alors pas moi, se dirige vers ton école » ou « je ne vais pas vers ton école, que tu le fasses ou non ».

L'équivalent de gV pour l'intérieur des tanru est gu'V. Ce sont exactement les mêmes, sauf qu'ils sont exclusivement réservés à l'intérieur des tanru et qu'ils lient un selbri à un gi plus étroitement qu'un groupement de tanru normal, mais plus faiblement qu'un lien de sumti explicite :

la xanz.krt. gu'e merko gi dotco nanmu est équivalent à la xanz.krt. merko je dotco nanmu

Et donc vous avez lu la page de haut en bas juste pour acquérir le savoir nécessaire pour être capable de demander « désirez vous du lait ou du sucre de votre café ? » en lojban. Placez simplement un questionneur de connecteurs logiques à la place d'un autre connecteur logique, et comme ma, il demande au récepteur de compléter par une réponse correcte. Malheureusement, ces questionneurs de connecteurs logiques ne correspondent pas toujours au modèle morphologique des connecteurs logiques qu'ils demandent :

ji questionneur de connecteurs logiques : demande un connecteur logique de sumti (A)
je'i questionneur de connecteurs logiques: demande un connecteur logique d'intérieur de tanru (JA)
gi'i questionneur de connecteur logique : demande un connecteur logique de queue de bridi (GIhA)
ge'i questionneur de connecteurs logiques : demande un connecteur logique prémédité s'appliquant à tout sauf à l'intérieur des tanru (GA)
gu'i questionneur de connecteurs logiques : demande un connecteur logique prémédité de tanru interne (GUhA)

Donc... comment demanderiez-vous si les quelqu'un veut du lait ou du sucre dans son café ?

ladru x1 est/contient du lait de la source x2
sakta x1 est/contient du sucre de la source x2, de composition x3

Réponse possible: sakta je'i ladru le do ckafi même si je suppose que quelque chose de plus français et de moins élégant pourrait suffire, comme do djica lenu lo sakta ji lo ladru cu nenri le do ckafi.

Leçons de lojban - Leçon vingt-six (connecteurs non-logiques)

Le mot « logique » dans « connecteur logique » réfère au lien qu'a un connecteur logique avec une fonction de vérité. Néanmoins, tous les connecteurs utiles ne peuvent pas être définis à travers une fonction de vérité, il y a donc encore d'autres connecteurs à côté de ceux qui sont logiques.

Le sens d 'un connecteur logique est défini comme étant le même que celui de deux bridi différents connectés avec ce connecteur logique. Par exemple, mi nitcu do .a la .djan. est défini comme étant équivalent à mi nitcu do .i ja mi nitcu la .djan.. Il est utile de se souvenir de cette définition car elle implique que, parfois le sumti ne peut pas être connecté avec un connecteur logique sans changer de sens. Examinons la phrase « Jack et Joe écrivaient cette pièce. » Une tentative de traduction serait : ti draci fi la .djak. e la .djous.

draci x1 est un drame/pièce x2 par un auteur/dramaturge x3 pour un public x4 avec les acteurs x5

Le problème avec cette traduction est qu'elle signifie ti draci la .djak. ije ti draci la .djous., ce qui n'est pas tout à fait vrai. Ni Jack ni Joe n'a écrit cette pièce, ils l'ont écrite ensemble. Ce que nous voulons ici c'est bien sûr une masse, et une façon de regrouper Jack et Joe dans une masse. Ceci n'a pas grand chose à voir avec une fonction de vérité nous devons donc utiliser un connecteur non-logique, qui fait partie de la selma'o JOI. Nous reviendrons à ce problème de « Jack et Joe » dans un instant - mais d'abord: quatre des JOI connus:

Les connecteurs lojbans : cece'ojoijo'u
Regroupe les sumti et forme un(e) : ensembleséquencemassegroupe d'individus


Les fonctions de ces mots sont simples: lo'i remna jo'u lo'i gerku considère à la fois l'ensemble des humains et l'ensemble des chiens distributivement (en tant qu'individus). Rappelez vous que dans la leçon 22 (les quantitatifs) « distributivité » signifiait que ce qui est vrai pour le groupe l'est aussi pour chacun des individus. De la même façon, loi ro gismu ce'o loi ro lujvo ce'o loi ro fu'ivla est une séquence constituée de la masse de tous les gismu, suivi de la masse de tous les lujvo, suivi de la masse de tous les fu'ivla.

Comme avec tout les membres de JOI qui ont un ordre inhérent, se peut être placé avant ce'o pour inverser l'ordre : A ce'o B est identique à B se ce'o A.

Comment pouvez vous traduire correctement « Jack et Joe ont écrit cette pièce » ?

Réponse: ti draci fi la .djak. joi la .djous.

Les cmavo de JOI sont très flexibles : ils peuvent agir aussi bien comme connecteurs de sumti que comme connecteurs à l'intérieur d'un tanru, ils peuvent donc être utilisés pour connecter des sumti, des selbri et des bridi. Cette souplesse implique que l'on doit faire attention à utiliser correctement les fa'orma'o lorsqu'on utilise un JOI.

Qu'est-ce qui ne vas pas dans le bridi lo dotco jo'u mi cu klama la dotco gugde ?

Réponse: jo'u est placé après un selbri, donc il nécessite un selbri après lui pour effectuer la connexion, mais il n'y en a pas. Si un ku avait été placé devant le connecteur, ç'aurait été correct.

Si plusieurs JOI sont utilisés, bo et/ou ke peuvent être utilisés pour ignorer le groupement à gauche habituel : mi joi do ce'o la .djak. joi bo la .djous. cu po'o ci'erkei damba lei xunre « Moi et toi, et ensuite Jack and Joe allons jouer contre les rouges ». Ne pas confondre avec mi joi do ce'o la .djak. joi la .djous. cu pu'o ci'erkei damba lei xunre - « En premier moi et toi, puis Jack, allons avec Joe, jouer contre les rouges ».

Connecter des bridi avec JOI peut engendrer des insinuations intéressantes sur la relation entre les bridi : la .djak. morsi ri'a lo nu ri dzusoi .i joi le jemja'a po ri cu bebna – « Jack est mort parce qu'il était un fantassin et que son général était un idiot », implique que les deux bridi agglomérés sont ensemble la cause physique de sa mort: s'il avait été dans un véhicule blindé ou avec un commandant compétent, il aurait pu survivre.

dzusoi x1 est un soldat d'infanterie de l'armée x2
jemja'a x1 est un général de l'armée x2 avec la fonction x3
bebna x1 est absurde/idiot selon la propriété/l' aspect x2

Les connecteurs non logiques peuvent aussi être niés avec nai, indiquant qu'un autre connecteur est approprié : lo djacu ce'o nai .e'o lo ladru cu cavyfle fi le mi tcati - « S'il vous plait ne versez pas l'eau en premier puis le lait sur mon thé ». Bien sûr, cela ne dit pas quel connecteur est approprié - on pourrait supposer se ce'o (en premier le lait, puis l'eau), pour finalement trouver que .e nai (seulement de l'eau, jamais de lait) était le bon.

cavyfle x1, constitué de x2, coule dans x3 venant de x4

De même qu'un connecteur logique est une négation possible d'un connecteur non logique, les réponses à des questions de type ji ou je'i peuvent être aussi bien logiques que non logiques: A: ladru je'i sakta le do ckafi B: se ce'o ( « Du lait ou du sucre dans votre café ? » « D'abord le dernier, ensuite le premier » ). Dans ce cas ce n'aurait aucun sens du tout, puisque le café ne peut pas contenir des ensembles, et joi (les deux mélangés ensemble), voudrait dire la même chose que jo'u (l'un et l'autre) à moins que celui qui répond ne préfère du sucre non mélangé dans son café.

Le cinquième JOI que je présente ici est un peu un original :

fa'u connecteur non logique: distribution ordonnée sans mélange (A et B, respectivement)

Quand un fa'u seul est placé à l'intérieur d'un bridi (ou plusieurs bridi connectés ensemble avec des connecteurs), fa'u peut être supposé identique à jo'u. Cependant, quand plusieurs fa'u sont utilisés à l'intérieur d'un bridi, les constructions avant fa'u s'appliquent chacune l'une à l'autre, et les constructions après fa'u s'appliquent chacune l'une à l'autre. Prenons un exemple :

mi fa'u do rusko fa'u kadno - « Vous et moi sommes russe et canadien », implique que mi va avec rusko et que do va avec kadno, et n'implique rien d'autre concernant quelque autre combinaison. Bien sûr, dans cet exemple, se serait bien plus facile de dire mi rusko .i do kadno.

Ces trois derniers JOI connectent deux ensembles pour faire de nouveaux ensembles :

jo'e: union de A et B
ku'a intersection de A et B
pi'u: produit cartésien de A et B

Ils ne sont probablement pas très utiles pour le lojbaniste moyen, mais je peux aussi bien les mettre ici.
Le premier jo'e, fait un nouvel ensemble avec deux ensembles. Ce nouvel ensemble contient uniquement ceux des membres qui sont dans les deux ensembles.
Un ensemble fait avec ku'a contient tous les membres de l'ensemble A et ceux de l'ensemble B. Si quelque chose est membre des deux ensembles à la fois, ils n'est pas compté deux fois.
pi'u est un petit peu plus compliqué. Un ensemble « A pi'u B » contient toutes les combinaisons possibles de « a ce'o b », dans lequel a est un membre de A et b est un membre de B. Ainsi, c'est un ensemble de séquences de membres. Si, par exemple, l'ensemble A contient les membres p et q, et l'ensemble B les membres f et g, alors A pi'u B sera l'ensemble des quatre membres p ce'o f, p ce'o g, q ce'o f et q ce'o g.

Fin de la partie deux

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Cette partie conclut le tutoriel pour le lojban ordinaire. Dans la troisième partie, je vais me focaliser sur le lojban avancé - les parties que vous n'avez vraiment pas besoin de connaitre pour parler la langue. Je vous déconseille de commencer à lire la troisième partie avant d'être suffisamment à l'aise avec les informations contenues dans les deux premières parties, pour pouvoir tenir une conversation écrite dans la langue. Si vous voulez vraiment continuer, vous pouvez cliquer sur ces trois mots pour y aller.


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